RESTAURATION D'OEUVRES D'ART

La restauration d'oeuvres d'art, doit figurer dans une perspective de reconstitution historique et technique.
L'objectif est la conservation et/ou la restauration du meuble ou de l'objet confié, cela demande de l'amour et de la patience.
Ces travaux font l'objet d'un dossier de restauration (photos, cotes, analyses, recherches, devis, etc.)
La préoccupation première des Insolites est de conserver l'intégrité de l'oeuvre que nous restaurons. De ce fait, en respectant son histoire et en souhaitant la transmettre aux générations futures... La restauration et la conservation sont en effet difficiles à séparer. La restauration elle-même est devenue de plus en plus scientifique. Définir ce qu'est une discipline scientifique n'est pas simple mais cela signifie que les restaurateurs doivent parler des techniques, des savoirs, les publier et les prouver, soit par des images, par un texte, par des analyses... Aujourd'hui, on se questionne davantage sur les intentions de l'artiste (de son vivant), sur les données technico-scientifiques des différents matériaux, etc. Et en fin de parcours, on s'interroge, avant d'enlever une couche de poussière sur un objet ou une oeuvre d'art ! Si l'on enlève d'un objet, une couche qui a comme signifiant de montrer l'âge, on retire quelque chose qui fait partie de ce signifiant. Il y a 10 ans, le technicien ne se posait pas la question : l'objet était sale, on le nettoyait ! Il y a une différence entre le moment de réflexion préliminaire et des actions qui parfois semblent triviales, comme enlever une couche de poussière. Cela a pris une nouvelle signification.

Dans une large mesure, quand on parle d'art contemporain, les artistes sont toujours vivants. Donc il y a la possibilité et le devoir absolu d'avoir le plus possible d'informations sur leurs intentions et sur les matières et les matériaux qui sont employés, soit par les interviews, soit par la documentation. C'est indispensable ! Il est aussi nécessaire de se rendre compte que ce n'est pas un restaurateur seul qui pourra traiter l'ensemble, mais qu'il faudra arriver à quelque chose qui est encore trop souvent utopique : la collaboration entre plusieurs restaurateurs sur différents matériaux, après l'étude préliminaire des intentions de l'artiste et des problèmes techniques que la conservation va poser. Donc, il faut d'abord la théorie, la documentation, l'intention, etc... Ensuite, il faut mettre sur pied une collaboration entre l'artiste ou les ayant droits et le restaurateur. Le principe des Insolites est simple, accepter l’œuvre confiée par une personne, si nous savons qu’un traitement peut être exécuté, établir un devis en bon et due forme, faire plusieurs clichés photographiques (toutes les étapes sont importantes, avant, pendant et le résultat final, pour soi et naturellement, pour la personne qui vous a fait confiance en vous apportant son bien), scruter tous les matériaux et penser surtout à la réversibilité des interventions et des matériaux qui sont employés.


PRINCIPES DE RESTAURATIONS

La restauration conservative


Elle regroupe les techniques permettant à l’œuvre de garder sa cohésion et sa forme initiale assurant la survie de l’ œuvre d’art. Elle est aussi bien préventive que curative.

La conservation preventive


Elle consiste en la protection des œuvres d’art et en la prévention de toute altération. L'action sur l'oeuvre est indirecte, il s'agit d'agir sur l'environnement de l'oeuvre.

La conservation curative


Elle comprend toute intervention directe qui permet à l’œuvre de récupérer son état d’origine. Opérations qui traitent les effets de la dégradation sur l’objet.

La restauration esthetique


Elle intervient pour l’amélioration de l’aspect physique et de la lisibilité de l’œuvre. Toute intervention doit pouvoir être retirée en toute sécurité (réversibilité) et doit respecter le style et l’époque de l’œuvre pour ne pas en affecter l’authenticité. LES CONSEILS : De manière générale, demander un rapport d’état de conservation des œuvres. Des techniques d’examens scientifiques courantes permettent d’évaluer l’état de conservation et l’ampleur des traitements antérieurs.